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lundi 15 juin 2020

Syndicat CGT Université de Grenoble

Refusons la casse de nos conditions d’études et de travail à l’université !

Mobilisons nous pour le service public, contre la LPPR et la généralisation des cours et examens en ligne !

Alors que l’ensemble des universités françaises sont fermées en raison de la crise sanitaire, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ESRI) Frédérique Vidal prévoit le passage de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) en conseil des ministres le 8 juillet. De plus, elle avoue au journal Le Parisien que la généralisation des cours et examens en ligne dès septembre 2020 est une solution face au manque de place à l’université. Le gouvernement et les présidents d’universités tentent en réalité de profiter de la situation sanitaire pour faire passer leurs attaques contre l’université et les services publics et plus généralement contre nos droits et contre le monde du travail. Dans ce contexte, les nombreuses mobilisations contre le racisme et les violences policières, pour la défense du système de santé public ainsi que les rassemblements contre la LPPR ce 12 juin à l’appel de la coordination des facs et labos en lutte montrent le chemin pour faire reculer le gouvernement.

Depuis le début du confinement, les décisions prises par le gouvernement et les présidences d’universités ont eu pour effet de renforcer les inégalités sociales à l’université. La mise en place de la « continuité pédagogique » et des examens en lignes en dépit des conséquences désastreuses sur les étudiant.es et les personnels de l’université n’en sont qu’un exemple frappant. Certaines directions de composantes et la présidence de l’université se sont octroyées le droit de mettre en place ces mesures inégalitaires sans discussions de fond dans les conseils, censés être souverains : réunion des conseils décisionnaires après la mise en place effective de la « continuité pédagogique » dans de nombreuses composantes ; reprise du travail sur site sans tenir compte de l’avis du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) ; décisions de maintien des cours et examens en ligne à la rentrée, sans discussion de fond ni dans les conseils ni avec les équipes pédagogiques, et malgré les inégalités suscitées par ces modalités d’enseignement. En effet la généralisation des cours et examens en ligne, dès la rentrée universitaire, va irrémédiablement détériorer nos conditions d’études et de travail, renforçant les inégalités et la sélection sociale au sein de l’université. Quelles que soient les modalités choisies à la rentrée, il est évident que nous aurons besoin de moyens massifs : moyens en personnels, en matériel, éventuellement en locaux pour pouvoir gérer la distanciation physique. Or pour l’instant, la présidence de l’université a annoncé une rentrée à moyens constants, sans renforts notamment en heures d’enseignement. Alors que tous les emplois du temps risquent de devoir être entièrement revus, les renforts prévus pour ce travail restent flous. Enfin, alors que le gouvernement a de nombreuses fois mis en avant le rôle primordial de la recherche dans la lutte contre le Covid-19, la LPPR va avoir comme conséquence une précarisation accrue des personnels et une orientation de la recherche vers des projets à court terme au détriment de la recherche de fond, nécessitant du temps long et des ressources stables.

Nous exigeons le retrait de la LPPR, et nous opposons à la généralisations des cours et examens en ligne. Le respect des mesures sanitaires rend particulièrement nécessaire le financement de l’université publique à hauteur des moyens afin de garantir une recherche et un enseignement accessibles à tous.tes. Quelles que soient les modalités choisies à la rentrée, nous aurons besoin de moyens massifs : le président de l’UGA peut obtenir ces moyens, et nous demandons notamment l’arrêt du « Plan de Retour à l’Équilibre » et le retour immédiat des moyens et postes supprimés à l’occasion de ce plan.

Pour s’opposer aux attaques contre les services publics, mobilisons nous le 16 juin au côté des travailleur.euses de la santé pour des embauches et des augmentations de salaire puis le 17 contre la LPPR.

16 juin

  • Rassemblement 10h30, ARS
  • 12h : pique-nique revendicatif place Verdun
  • Manifestation 14h, Parvis Belledonne CHU de Grenoble

17 juin

Rassemblement à 17h au Rectorat