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mercredi 26 septembre 2018

Syndicat CGT Université de Grenoble

Parcoursup et les suppressions de postes de l’UGA : une rentrée difficile à organiser

L’université l’annonce elle-même : pour tenir ses engagements, les capacités d’accueil en première année de licence ont dû être augmentées de 385 places dans 5 filières en tension. L’augmentation du nombre d’étudiant·e·s, et le fait qu’ils aient pu avoir une place à l’université, est en soi une bonne nouvelle. Cependant, ces capacités d’accueil n’étaient pas des chiffres fantaisistes tombés du ciel, mais calculées à partir des ressources disponibles : taille des salles ou des amphis, matériel, et surtout les personnels, dont les enseignant·e·s ! Même dans une université dite “d’excellence” et “disruptive”, un.e étudiant.e n’étudie pas tout seul.e ni à partir de rien…

Or, cette augmentation du nombre de places disponibles ne s’accompagne d’aucune augmentation des ressources, ni bien sûr de postes pour assurer l’accueil, le suivi et l’enseignement pour les étudiant.e.s supplémentaires. Le contexte du Plan de Retour à l’Équilibre (PRE) aggrave encore cette situation : parmi les 5 filières en tension dont les capacités d’accueil ont été augmentées, 4 sont portées par des composantes ayant subi des suppressions de postes cette année : des étudiant·e·s en plus, de 1 à 6 enseignant·e en moins…

Dans ces conditions, dans toutes les composantes, la rentrée s’est faite dans une très grande tension pour tous les personnels : incertitude sur le nombre d’étudiant·e·s accueilli·e·s, sur les emplois du temps, nombre toujours croissant de vacataires extérieurs à recruter pour pallier au manque d’enseignant·e·s titulaires…

La solution n’est pas de mieux sélectionner, ou de fermer les portes de l’université à certain·e·s lycéen·ne·s pour mieux accueillir une petite élite. La solution, pour améliorer à la fois nos conditions de travail, les conditions d’étude des usagers, et la qualité de la formation dispensée, ce sont les créations de postes, dans tous les métiers et toutes les disciplines. Et d’arrêter enfin ces plans d’économie, plans d’austérité, incompatibles avec les discours de façade sur l’excellence de notre université, et de ses engagements envers ses usagers.