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mardi 19 février 2019

Site web du Syndicat CGT FERC Sup Université Savoie Mont Blanc

Déclaration liminaire de la CGT au Comité Technique du 12 février 2019

Monsieur le Président, les représentant.e.s de la FERC sup CGT forment l’espoir que ce comité technique fraîchement élu sera être l’instance de concertation qui donnera son avis sur les questions et projets de textes relatifs à l’organisation et au fonctionnement des services.
Ces dernières années si ont été examinées certaines des questions relatives aux effectifs, aux emplois, aux règles statutaires, aux méthodes de travail, aux orientations en matière de politique indemnitaire, à la formation, à l’égalité professionnelle ou à la lutte contre les discriminations, il nous a fallu constater que c’était avant tout pour remplir l’obligation légale de présentation de vos projets devant le Comité technique. Les avis des organisations syndicales, souvent contraires à votre politique, n’ont pas été considérés sauf sur des points de détail. Malgré des avis unanimement négatifs, vous avez toujours maintenu vos projets sans les modifier d’un iota, marquant le dédain qui est le vôtre pour la concertation syndicale. Ce fonctionnement s’est aggravé ces dernières années.
Les organisations constatant une véritable radicalisation de la Présidence pour faire passer contre toutes et tous sa vision du régime indemnitaire et sa réorganisation de la circulaire horaires-congés des personnels BIATSS. Nous espérons qu’à l’occasion de ce nouveau mandat, cet extrémisme délétère pour nos conditions de travail cessera.
Dans le fonctionnement de l’instance d’abord, il doit cesser par le respect des textes. L’envoi des documents, dès cette première séance, a été trop tardif. Le délai de transmission est de 15 jours en règle générale. Il est a minima 8 jours avant la date de la réunion pour permettre aux organisations syndicales une préparation normale. A contrario de ces dernières années, les ordres du jour doivent être proportionnés et en cas de nécessité, le report des points non traités à l’ordre du jour doit induire une nouvelle convocation. La pause déjeuner d’au moins 45 minutes entre 11h30 et 14h doit être respectée lorsque le comité technique est trop long. Cela ne devrait pas conduire comme souvent à une stratégie pour imposer vos vues et empêcher les organisations syndicales d’exprimer leurs avis au sein du comité. Enfin, tous les procès-verbaux doivent être présentés à la séance suivante, sous peine de ne pas voir siéger le comité pour non conformité.
De manière générale, votre comportement ne doit plus viser à court-circuiter les instances de concertation avec vos personnels. La radicalisation anti-démocratique du Président et l’exemple récent de son passage en force au comité technique qui a conduit à forcer le vote sur la circulaire horaires-congés alors que notre organisation n’avait pas terminé de s’exprimer sur l’ordre du jour constitue une dérive autoritaire inquiétante. La même remarque s’applique au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail où l’équipe présidentielle interfère avec la démocratie la plus
élémentaire en refusant de porter à l’ordre du jour un point demandé expressément par l’ensemble des représentant.e.s du Comité Technique.
Nul doute que le contexte national permet de prendre toutes les libertés avec les corps intermédiaires que sont les organisations syndicales. Depuis le début de son mandat, la Présidence de la République montre l’exemple en piétinant la concertation avec les élu.e.s des personnels. Elle avance à marche forcée, vers la destruction des statuts et des métiers de la Fonction Publique. Son objectif est d’en finir avec les fonctionnaires et de privatiser toutes les pans de l’Enseignement Supérieur qui peuvent rapporter aux ultra-riches.
Pour sa part, La CGT revendique la hausse nationale du point d’indice et l’intégration du régime indemnitaire dans le salaire. Nous revendiquons le reclassement de l’ensemble des catégories C en catégorie B, car l’évolution de la technicité des missions fait que quasiment plus personne n’occupe aujourd’hui de poste d’exécutant et que ce reclassement permettra une carrière un peu plus convenable à ces agent.e.s qui font le Service Public.
Le contexte local n’est pas beaucoup plus reluisant. La valorisation du régime indemnitaire est souvent plus faible qu’ailleurs. L’exemple pourtant tout proche de Lyon 2, qui dispose d’un régime indemnitaire pour ses personnels BIATSS où tous les personnels de catégorie C perçoivent 230€ mensuel, tous les B 370€, les ASI et infirmiers 420€, les ingénieurs d’études et bibliothécaires 500€ et les ingénieurs de recherche et conservateurs 630€ montre qu’une marge de progression significative existe. La suppression des groupes dans le RIFSEEP permettrait plus de lisibilité et
moins d’injustice. Enfin, nous revendiquons de sortir de la prison des horaires contraints définis à la minute près. Les personnels BIATSS doivent pouvoir disposer d’une qualité de vie au travail en adaptant sur la semaine leurs horaires pour pouvoir arriver cinq minutes en retard à cause d’un enfant ou pouvoir partir dix minutes plus tôt pour un rendez-vous médical, cela sans avoir besoin de se justifier auprès d’un supérieur. Les modalités de temps de travail doivent être plus nombreuses pour s’adapter aux contraintes de vie de chacun.e. Les 35h/semaine ne sont toujours pas une réalité dans l’établissement, alors que d’autres universités ont su mettre en place cette modalité.
Nous formons l’espoir, Monsieur le Président, que ce nouveau mandat soit pour vous
l’opportunité d’un changement de cap, pour mettre en place une politique plus consensuelle, plus proche des intérêts des personnels et plus à l’écoute.
A Chambéry, le 12 février 2019.