"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Pays de Loire > Université de Nantes > Conditions de travail, Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de (...)

jeudi 4 février 2021

Hygiène, santé, sécurité et conditions de travail, RPS, tout savoir pour lutter au jour le jour contre les organisations du travail délétères...

Télétravail et indemnités : réponse de la présidence de l’Université de Nantes

A l’Université de Nantes, pas d’indemnités de télétravail ! Alors que c’est le cas dans le Privé et dans de nombreux ministères de la Fonction Publique, et que surtout, c’est la loi ! Nous avons donc questionné la Présidence sur ce sujet, une première fois, sans succès. Après relance, la Présidence nous a répondu (voir pj)...par la négative ! Pour faire court, vous avez vraiment trop de chance d’être en télétravail... Ne demandez pas vos droits, le respect des décrets. Travaillez, et c’est tout. Mais pour la CGT, la messe n’est pas dite : nous reviendrons sur ce sujet dans les instances et au delà !
Ci-dessous, la lettre de relance de la CGT.


CGT FercSup de Nantes Nantes, le 1er février 2021

Maison des Syndicats
1 place de la Gare de l’État
Case Postale n° 1
44276 NANTES Cedex 2

Lettre ouverte à

Mme Carine Bernault
Présidente de l’Université de Nantes

Objet : relance sur l’indemnisation des frais liés au télétravail

Madame,

Nous vous avons envoyé le 16 décembre 2020, une lettre ouverte concernant les indemnités des frais liés au télétravail. A ce jour, nous n’avons reçu aucun retour de votre part, sur ce sujet qui nous importe. Il est aussi important aux yeux de l’ensemble des personnels, dans un contexte particulier où les difficultés sociales s’agrègent les unes aux autres.

Au sein de la charte de Télétravail proposée, vous estimez par exemple que les agents n’ont besoin de faire aucune impression à leur domicile, ce que les collègues semblent infirmer. Nombre d’entre eux ont été contraints d’acheter sur leurs fonds des imprimantes et des cartouches pour pouvoir travailler. Que dire également des collègues qui bénéficient de deux écrans sur leur lieu de travail ? Et qui se retrouvent à leur domicile avec uniquement un petit ordinateur portable de 15 pouces (neuf pour ceux qui ont de la chance et « ancien » pour d’autres personnels- avec des batteries « fatiguées » qui demandent à être rechargées en permanence) ? Les voilà souvent réduits à supporter par eux-mêmes l’achat d’un deuxième écran.

Comme indiqué sur la lettre précédente, ce sujet est une priorité pour nous, et cela fait maintenant plusieurs mois que tous les télétravailleurs ou « travailleurs à distance » s’acquittent sur leurs propres « deniers » des frais de chauffage, d’électricité, internet, téléphone, mobilier, etc.
En l’état actuel, il semble fondamental de dire que vous dérogez en toute connaissance de causes, à l’article 6 du décret 2016-151 du 11 février 2016 relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique et la magistrature :
« Les agents exerçant leurs fonctions en télétravail bénéficient des mêmes droits et obligations que les agents exerçant sur leur lieu d’affectation. L’employeur prend en charge les coûts découlant directement de l’exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci. »

Au nom de la CGT FercSup de Nantes, nous rappelons qu’il est essentiel de régulariser la situation de tous les travailleurs et travailleuses, afin de mettre les conditions de travail en conformité avec la loi, et nous renouvelons donc notre demande d’indemnisation des frais liés au télétravail depuis le 1er octobre 2020 au titre de l’exercice du télétravail, à raison de 15 euros par mois par jour de télétravail hebdomadaire.

Veuillez croire, Mme La Présidente, en notre engagement sincère en faveur du service public de l’enseignement supérieur.

Pour le bureau de la CGT Fercsup de Nantes, les représentants des personnels en CTE et CHSCTE, et le bureau du syndicat.


Pour compléter, nous vous invitons à visionner cet échange avec la sociologue du travail Danièle Linhart, intéressant à de nombreux égards (et notamment à partir de la dixième minute où le télétravail devient le sujet principal).