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lundi 17 février 2020

Communiqués de la CGT FERC Sup Paris 8 (année 2019-2020).

Paris 8 • Le droit syndical existe !

Chers collègues, chères collègues,

Notre pays connaît un mouvement social d’ampleur et notre université, comme d’autres, est en grève. Nous sommes fermement opposés à la contre-réforme des retraites et à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Nous demandons le retrait de l’une et de l’autre.

Même si certains collègues et personnels ne soutiennent pas cette grève, le droit de grève existe et il doit être respecté. Ce matin, aux aurores, le piquet de grève a été démonté sur ordre de la Présidence. Les tracts, le matériel, les cafetières, les affiches, les panneaux d’affichage… tout a disparu. La grande banderole accrochée à 2m50 de hauteur a été enlevée et probablement jetée. A-t-il été demandé aux personnels de ménage (ou d’autres ?) de monter sur des chaises ou des tables, pour faire ce travail, ce qui est interdit ? Le CHSCT ne manquera pas d’être intéressé par la réponse à cette question.

De plus, le service de reprographie a interdiction totale ce jour d’éditer des tracts syndicaux et/ou politiques, alors que les syndicats ont une ligne budgétaire dédiée. Il nous a même été précisé qu’il n’y aurait pas d’édition de tracts sans vérification de leur contenu par Mme La Présidente. Des patrons qui vérifient les contenus des tracts syndicaux ? Paris 8 entrerait-elle dans l’ère de Big Brother ? Ceci est une attaque grave et une tentative inacceptable d’invisibiliser notre mobilisation, qui dure depuis le 5 décembre.

Nous sommes montés dans les bureaux de la Présidence ce matin. Tout ce beau monde étant en réunion, nous n’avons pas été reçu·es. Mme La Présidente a proposé de nous contacter dans la journée. Les syndicats de Paris 8 mobilisés se sont tenus à sa disposition sur le piquet de grève.

Le droit de grève, la liberté de se syndiquer et la liberté d’expression sont des droits garantis par la Constitution de notre pays. Tout comme le droit de grève garanti par son articule 7, le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 assure chacun·e que :

  • Art. 6 : Tout homme [toute femme] peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.
  • Art. 8 : Tout travailleur et toute travailleuse participe, par l’intermédiaire de ses délégué·es, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises. Pour que les travailleurs et les travailleuses puissent exercer ces droits inaliénables sauf à vouloir remettre en cause notre Constitution, leur droit à l’information par leurs organisations syndicales doit être respecté intégralement.

Les organisations syndicales signataires exigent de la présidente de Paris 8 que leurs droits à l’information des personnels, leur droit à l’expression et les libertés syndicales soient respectées sans contraintes ni limitation de quelque nature que ce soit. Nous ne supporterons aucune atteinte à nos droits humains fondamentaux.

Nous appelons les personnels et les étudiant·es à rejoindre le piquet de grève pour le reconstruire et le renforcer.
À demain 8h30 pour une journée, ensemble, sur notre piquet de grève !

Lundi 17 février 2020, Ll’intersyndicale de Paris 8 en lutte : CGT FERC Sup, Dionysoise, FSU Snasub, FSU Snesup, SNPTES, SUD Éducation, Solidaires Étudiant·es