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jeudi 28 mai 2020

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Refusons le déménagement à Picpus en janvier

Ci-dessous, notre communication du 7 Mai, l’avis du chsct du 29 mai 2020 et la motion de la commission des locaux du 28 mai 2020.

Un déménagement en janvier léserait les étudiants et mettrait en grande difficulté les personnels.

Publication cgt du 7 mai : Refusons le déménagement à Picpus en janvier

Le vrai enjeu : les tutelles exigent un déménagement à Picpus en janvier, refusons-le !

La volonté de proposer une rentrée au 14 septembre a des raisons bien précises. Le rectorat et les tutelles exigent un déménagement à Picpus en janvier. Le projet des tutelles de nous faire déménager en janvier est la preuve de leur irresponsabilité. Qui peut croire que l’on peut déménager en janvier 2020, alors que les effets du confinement se ressentiront encore en septembre ?

Des personnels déjà durement éprouvés par la pandémie vont faire face à une tâche impossible, dans des conditions humainement épouvantables, avec toutes les souffrances au travail que cela engendre. Mode de gestion catastrophique : la vraie priorité, pour le rectorat, pour le ministère, n’est pas l’enseignement supérieur, encore moins la recherche, c’est d’obtenir quelques économies hypothétiques qu’un déménagement en janvier permettrait de réaliser.

Faute de financement suffisant depuis des années, l’immobilier de l’enseignement supérieur en région parisienne vit de rustines et de bouts de ficelles. Financer des dépenses supplémentaires indispensables et relativement modique par ailleurs, serait une perspective inacceptable pour ceux qui nous gouvernent et qui ont déjà détruit en partie ces dernières années le système de santé pour les mêmes raisons d’évaluation budgétaire à très courte vue.

La CGT FERC Sup – Paris 3 refuse d’accepter que l’Université se soumette à ce calendrier de déménagement surréaliste : nous ne devons pas laisser les tutelles sacrifier les études de milliers d’étudiant.e.s et plonger les personnels dans un chaos ingérable, à seule fin de faire quelques économies budgétaires !

L’université ne doit pas déménager avant la fin de l’année universitaire 2020-2021.

Avis du CHSCT du 19 mai 2020, voté à l’unanimité (CGT, CFDT, FSU) sur le déménagement

Le calendrier proposé par l’Epaurif n’est pas réaliste, et pourrait être qualifié d’irresponsable tant il met en danger aussi bien les personnels que le bon fonctionnement de l’institution. Le déménagement d’une université comptant plus de 18000 étudiant·e·s et personnels en 15 jours en milieu d’intersemestre est une opération qui n’a jamais été entreprise nulle part, et pour de bonnes raisons. Outre qu’un certain nombre de cours sont censés continuer à avoir lieu, la plupart des services ne peuvent absolument pas arrêter de fonctionner non seulement les 15 jours du déménagement proprement dit, mais aussi le temps préalable nécessaire à l’organisation de ce déménagement. La situation serait d’autant plus intenable que du fait du confinement les personnels aborderont l’automne déjà en surcharge de travail, avec un retard qui ne sera certainement pas rattrapé en septembre ; vouloir dans ces conditions dégager le temps et les moyens de l’organisation d’un déménagement dans une situation déjà dégradée est un projet sans aucune chance de réalisation.
Les tutelles peuvent vouloir l’impossible parce qu’elles donnent la priorité aux éventuelles économies qu’un déménagement en cours d’année réaliserait par rapport à un déménagement repoussé à l’été ; mais cette hiérarchisation, dont la pandémie récente a montré à quel point elle engendrait des catastrophes, n’est pas acceptable, et doit être fermement rejetée. Accepter même provisoirement une exigence rectorale inapplicable en pratique, c’est augmenter mécaniquement les pressions sur des personnels déjà éprouvés, et contribuer à rendre la tâche de remise en marche de notre institution après le confinement encore plus difficile qu’elle n’est déjà. Nous demandons donc que la Présidence prenne fermement position sur l’impossibilité de déménager en janvier ; aucun déménagement ne peut se faire sans la coopération des personnels et de notre institution, et l’on voit mal de quelle façon le rectorat pourrait refuser de prendre en compte ce refus et de revoir ses propositions.
Nous rappelons ici la responsabilité pénale et civile du président de l’université, qui se doit d’assurer la santé des collègues à l’université (directive 89/391/CEE du 12 juin 1989)

Motion votée à la commission des locaux du 28 mai 2020

La Commission des locaux, réunie ce jour 28 mai 2020, a été informée et a débattu des conditions du déménagement de notre université sur le site Nation.

Elle tient à exprimer son inquiétude sur les conséquences d’un déménagement forcé et alerter les tutelles sur les risques humains.

En l’absence d’information sur le retard du chantier, la commission souligne qu’un déménagement à l’inter-semestre dans des conditions précipitées, en raison d’une remise des clefs tardive, ne pourra avoir lieu sans mettre en danger le bon fonctionnement de l’institution, la santé des personnels et des étudiant.es.

Compte tenu de la crise de la COVID-19, la gestion des cours à l’automne sera déjà très difficile. Gérer les contraintes de l’organisation d’un déménagement en même temps que le rattrapage des retards accumulés sur le chantier ce printemps n’est pas envisageable après cette rentrée.

La Commission propose aux tutelles de reporter le déménagement à la fin de l’année universitaire 2020-2021 à partir du moment où le chantier n’est pas terminé et où les opérations d’installation et de mise en service qui incombent à notre université ne peuvent être réalisées dans des délais acceptables.
La commission souligne enfin que le surcoût entraîné par ce décalage ne saurait être assumé par un budget déjà lourdement grevé au titre de l’équipement du site du campus de Nation, d’autant que ledit décalage n’est en rien imputable à notre institution.

Pour un campus du XXIe siècle à haute qualité environnementale, il serait paradoxal d’accueillir nos étudiant.e. et l’ensemble de la communauté universitaire en mode dégradé.