Le 14 juin 2023, les organisations syndicales de Rennes 2 ont sollicité une audience auprès de la présidence de l’université pour discuter de la situation précaire touchant un grand nombre de membres du personnel. Cependant, la présidence n’a pas donné suite à cette demande de rencontre.

Les syndicats ont exprimé leur inquiétude concernant les difficultés rencontrées par les agents en CDD (contrat à durée déterminée). En effet, certains collègues ne reçoivent leur proposition de renouvellement de contrat qu’à la fin du mois de juin, voire même plus tard, tandis que beaucoup d’autres ne sont pas encore assurés d’un renouvellement de contrat pour l’année suivante à cette même période. Ces situations engendrent une grande insécurité socio-économique d’une année universitaire à l’autre.

Les organisations syndicales ont donc demandé à la présidence de prendre des mesures pour anticiper suffisamment les renouvellements de contrats. Il est essentiel que ces contrats soient rédigés et signés avant le début du mois de juillet, permettant ainsi à nos collègues concernés de partir en vacances l’esprit tranquille, sans avoir à soucier de leur avenir professionnel.

Par ailleurs, les syndicats ont également dénoncé une inégalité de traitement des personnels lors de leur passage du CDD au CDI (contrat à durée indéterminée). Certains collègues se voient proposer un CDI après seulement 2 ou 3 ans en CDD, tandis que d’autres doivent attendre 4 ans conformément à une règle tacite appliquée à Rennes 2. Enfin, certains agents sont brutalement licenciés juste avant d’atteindre les 6 années d’ancienneté nécessaires pour accéder au CDI.

Les organisations syndicales ont donc demandé une plus grande transparence sur ces questions et un accès égal aux CDI pour tous les agents éligibles, indépendamment de leur service. Il est primordial d’établir des critères clairs et équitables pour la transition du CDD au CDI, évitant ainsi toute forme de discrimination ou de favoritisme.

De plus, les syndicats ont attiré l’attention de la présidence sur l’absence de mensualisation des rémunérations des enseignants vacataires. A ce jour, certains d’entre eux n’ont toujours pas été payés pour les cours qu’ils ont dispensés cette année universitaire.

Cette situation est inacceptable, et les organisations syndicales exigent que l’université de Rennes 2 se conforme à l’article L 952-1 du code de l’Éducation, qui stipule clairement que « la rémunération des chargés d’enseignement et des agents temporaires vacataires est versée mensuellement ». Il est fondamental que tous les vacataires soient rémunérés mensuellement, conformément à la loi.

Les syndicats Sud Éducation 35 et CGT FERC Sup Rennes 2 demandent que la présidence mette un terme à ces situations d’insécurité socio-économique, d’incertitude quant au maintien dans l’emploi, de précarité salariale et d’absence de perspectives d’évolution de carrière. Ce manque de justice et de reconnaissance entraîne une détérioration des rapports sociaux et constitue de toute évidence des facteurs de risques psychosociaux pour les agents concernés. De plus, cette désorganisation du travail fragilise les services de l’université. Il est donc impératif de remédier à ces risques psycho-organisationnels qui contreviennent à la législation en vigueur et qui engagent de fait la responsabilité de l’université.

Les syndicats Sud Éducation 35 et CGT FERC Sup Rennes 2 considèrent l’absence de réponse à la demande de rencontre de l’intersyndicale comme inacceptable, surtout lorsque que l’université Rennes 2 se targue d’être attachée au dialogue social. Dans cette optique, Sud Éducation 35 et la CGT FERC Sup Rennes 2 ont l’intention de poursuivre leur lutte contre la précarité à l’université Rennes 2 et de mettre en place des actions dès la rentrée prochaine pour défendre les droits des agents et promouvoir des conditions de travail justes et équitables.

CGT FERC Sup Rennes 2 et Sud Éducation 35

Banderole Rennes 2 en lutte pour nos retraites !

ℹ️ Caisse de grève Rennes 2