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mercredi 16 janvier 2019

Syndicat CGT Université de Grenoble

Avec ou sans gilet jaune, faisons-nous entendre !

Le gouvernement tablait sur la nouvelle année pour tourner la page des gilets jaunes mais la mobilisation du week-end précédent montre que c’est raté ! Cette contestation est légitime ; elle exprime un ras-le-bol face aux difficultés grandissantes de vivre avec des salaires, des pensions et des allocations qui sont loin d’être à la hauteur de ce qu’il faut pour vivre dignement.

Dans cette période de crise, ce mécontentement ne peut que croître car le gouvernement et le grand patronat sont bien décidés à détourner l’argent des services utiles à la population pour arroser les actionnaires (57 milliards d’euros de dividendes en 2018, une hausse de 62 % en 10 ans, que l’on n’a pas vu sur le point d’indice...). Ils prétendent qu’il n’y a pas d’argent pour les hôpitaux, les Ehpad ou l’éducation mais ne rechignent pas à verser 20 milliards d’euros, et bientôt 40, au titre du CICE ou à exonérer les plus riches de l’ISF.

Cette colère qui s’exprime aujourd’hui dans la rue et sur les ronds-points, c’est la même que celle que nous ressentons tous les jours au travail, à l’UGA ou à l’INP, quand nous ne pouvons pas remplir nos missions correctement, que nous vivons tous les dysfonctionnements de nos établissements.

Comme les autres fonctionnaires (à part récemment la police...), nous subissons un blocage du point d’indice depuis des années et le gouvernement annonce que cela va continuer. Depuis 2003, ce gel du point d’indice par rapport à l’inflation a entrainé une baisse de pouvoir d’achat de l’ordre de 15 %. Oui 15 % ! Prenez votre salaire et ajoutez 15 %, voilà ce que vous devriez gagner aujourd’hui ! C’est autant d’argent que l’État et le patronat volent dans nos poches depuis des années pour financer leur politique en faveur des plus riches.

Au-delà de ça, l’État se désengage du financement des universités et nous devons subir la précarité et les plans de réductions d’effectifs : moins de personnels dans les services, moins d’enseignants pour les étudiants. La précarité progresse : à l’UGA, entre 2016 et 2017, les contractuels représentent 88% des postes Biatss créés ! Et le gouvernement veut maintenant écarter les plus pauvres de l’enseignement supérieur avec l’augmentation des frais d’inscription des étudiants hors UE (de 170 à 2 770 euros par année de licence et de 380 à 3 770 euros pour le master). Aujourd’hui, cela s’applique aux étudiants hors UE, demain cela concernera tous les étudiants.

Pour toutes ces raisons, nous devons nous organiser pour nous faire entendre et pour imposer nos revendications. Ça n’est pas la mascarade du grand débat national qui le permettra ! En se mobilisant, les gilets jaunes ont remis sur la table la question du pouvoir d’achat, des salaires, et de la répartition des richesses dans la société, emparons-nous en !

Assemblée générale des personnels

Mardi 22 janvier, 12h30-13h30

Amphi 6 galerie des amphis PMF