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Coup de rabot budgétaire : les conséquences pour l’INRAE
27 février, par Lucas — Actualité, une, SN INRAE CGT, Tracts, Enseignement Supérieur et RechercheCoupes budgétaires : conséquences pour l'Inrae
Mardi 27 février 2024, par Secrétariat BL , popularité : 3%
MOBILISATIONS |Bruno le Maire a annoncé dix milliards de coupes dans le budget de l'Etat, touchant en premier les services publics. Comme prétexte à cette réduction budgétaire, le gouvernement indique que la perspective de croissance sur laquelle était fondée le budget 2024 était irréaliste. On aurait pu penser que devant une moindre prévision de rentrées budgétaires, il allait trouver l'argent en imposant les plus riches, ou en réduisant les aides publiques massives et non conditionnées versées aux entreprises, comme par exemple les 7 milliards du crédit impôt recherche. Non, il a préféré s'en prendre encore une fois aux services publics...
Ne laissons pas faire et organisons nous !
La journée d'action des personnels de la Fonction Publique le 19 mars constitue pour cela une première échéance majeure. -
Coup de rabot budgétaire : le communiqué de la CGT-Educ’Action
27 février, par Lucas — Actualité, une, CGT Educ'Action - UNSEN, Communiqués, EducationÉducation nationale « priorité numéro un » …. des suppressions de postes !
Stupeur ce matin à l'annonce de la parution au JO du décret annulant 10 milliards de dépenses du budget de l'État, quatre jours après les annonces de Bruno Lemaire sur la nécessité de faire une économie de 10% sur les dépenses publiques. Le ministère de l'Éducation nationale est à ce titre particulièrement maltraité car il doit rendre 692 millions d'euros ! Cette baisse massive se fera principalement sous la forme d'emplois : 2620 postes d'enseignant∙es sont supprimés dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. S'y ajoutent 4600 postes d'AED et AESH qui sont purement et simplement annulés (chiffres du Café Pédagogique).
Avec cette suppression de près de 11000 postes, l'application du fameux « choc des savoirs » (groupes de niveau, redoublements, prépa seconde….) parait impossible et offre sans doute une bouée de sauvetage à la nouvelle ministre, qui peinait il y a quelques jours encore à justifier les groupes de niveau. Si cette mesure et d'autres disparaissent, ce dont se réjouira la CGT Educ'action, nous sommes plus qu'inquiet∙es sur les conséquences de cette nouvelle saignée.
Alors que toutes les catégories de personnels évoquent leur souffrance face à des conditions de travail qui se dégradent d'année en année, cette nouvelle coupe budgétaire ne va qu'accentuer leur mal-être dans l'exercice de leurs missions. S'ajoutent à cela, des conditions d'étude loin d'être optimales qui pénaliseront, en tout premier lieu, les élèves les plus en difficulté. Et que dire de la suppression de milliers de postes d'Aed et d'AESH, alors que le ministère se vante de vouloir lutter contre le harcèlement et de promouvoir l'École inclusive. Rappelons que G. Attal, éphémère ministre de l'Éducation nationale, avait annoncé fin décembre la création de 2137 postes d'enseignant∙es pour « financer » l'application de ses réformes. Mesure exceptionnelle annoncée alors en grandes pompes… pour en supprimer plus du double deux mois plus tard !
L'Éducation nationale, priorité numéro 1 du président et du 1er ministre qui « emmenait avec lui à Matignon » la cause de l'École ?? Cette annonce scandaleuse dément une fois de plus par les actes, les paroles du pouvoir exécutif.
Le 8 mars, le 19 mars et après, mobilisons-nous par la grève, pour obtenir les augmentations de salaire et les créations de postes massives dont l'Éducation nationale manque cruellement.
Montreuil, le 22 février 2024
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Coup de rabot budgétaire : le communiqué de la CGT-Ferc-Sup
27 février, par Lucas — Actualité, CGT FERC Sup , Communiqués, Enseignement Supérieur et Recherche, une10 milliards d'euros d'économies demandées aux ministères, l'Enseignement Supérieur et la Recherche exsangues !
Le ministre de l'économie l'avait annoncé en début de semaine, un décret publié ce 22 février au Journal officiel annule, pour 2024, 10 Milliards d'€ de crédits au budget de l'État.
La demande de Bercy est claire : encore et toujours réduire les dépenses publiques ! Et alors que le Budget 2024 avait déjà subi des coupes catastrophiques, il faut maintenant que les ministères réduisent leurs achats (de 750 M€) et surtout leur masse salariale (de 700 M€), enfonçant encore un peu plus les 5 millions d'agent· es de la fonction publique dans la misère, aggravant encore leurs conditions de travail et détruisant toujours plus les services publics.
Dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche, le Projet de Loi de Finances 2024 présenté à l'automne, annonçait pourtant déjà la couleur, tout comme ceux des années précédentes d'ailleurs : pour notre ministère, une augmentation de seulement 818 M€, soit + 3,1% en euros constants, bien en dessous du niveau de l'inflation sur 2023 (4,9% selon l'INSEE).
Et ce décret d'annulation tape encore plus fort et prévoit pour les trois programmes du MESR une diminution de 588,3 M€ :
Le programme 150 - Formations supérieures et recherche universitaire (15,1 Mds€) moins 80,1 M€.
Le programme 172 - Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires (8,2 Mds€) perd 383,1 M€, soit près de 5%
Le programme 231 - Vie étudiante (3,3 Mds€) se voit lui amputé de 125,1 M€, soit près de 4%.Au total, ces coupes budgétaires représentent 72% de la magnifique "hausse" en trompe-l'oeil annoncée en grande pompe par gouvernement et ministre en septembre dernier ! On attend sa réaction après cette humiliante décision de Bercy...
Pour la MIRES (Mission interministérielle Recherche et Enseignement supérieur) dans sa globalité, qui inclut également par exemple la recherche spatiale ou la recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de l'aménagement durables, autant de domaines où la recherche publique devrait être largement soutenue pour répondre aux urgences climatiques, écologiques, énergétiques..., l'amputation atteint presque le milliard d'€ (904 247 682 €) !
Bref, il ne va bientôt plus rien rester pour faire fonctionner le service public d'ESR : pas de quoi augmenter des capacités d'accueil pour les néo-bacheliers depuis plusieurs années déjà, même pas de quoi payer cette année les pourtant si maigres augmentations du point d'indice, pas de quoi rénover des bâtiments en ruine, pas de quoi faire tourner la recherche ! Pourtant, Macron osait affirmer le 7 décembre 2023 : "'On a mis plus d'argent dans la recherche". Les mensonges du Président de la République et de sa ministre de l'ESR sont révoltants !
Ces mesures (d'ailleurs publiées par décret, plutôt que de passer au parlement, ce serait sans doute trop démocratique) concernent également d'autres services publics, qui pourtant devraient être une priorité incontournable de notre pays, certains particulièrement attaqués : 2,1 milliards en moins pour l'Ecologie, 690 millions en moins pour l'Education nationale, 300 millions en moins pour le Logement.
Mais qu'on se rassure pour le Medef, Bercy ne touche pas aux plus de 160 Mds d'€ de cadeaux fiscaux et de baisses de cotisations sociales accordées aux patrons ! On sait où sont les priorités de Macron et de son gouvernement : servir les riches, ne jamais leur imposer des impôts justes, toujours leur faire des cadeaux fiscaux ! Les inégalités se creusent, les dividendes explosent en même temps que la pauvreté de nombre de travailleur·euses !
Pour en finir avec l'excuse austéritaire destructrice du service public de l'ESR, la CGT FERC Sup appelle à agir dans tous nos établissements dans l'unité la plus large possible pour la grève féministe du 8 mars et pour la journée de mobilisation de la Fonction publique du 19 mars, et à se réunir en AG pour envisager les suites à donner à cette première étape de la mobilisation.