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dimanche 8 décembre 2019

Syndicat CGT Université de Grenoble

UGA « explore more » le droit de se taire

Hier, la direction de l’UGA a envoyé le message suivant à toutes les DGD :

Bonjour,

De manière générale et particulièrement dans le contexte de cette fin d’année, je vous rappelle, ainsi qu’à l’ensemble de vos services, que toute expression auprès de journalistes locaux ou nationaux est proscrite sauf autorisation expresse de ma part ou de celle du Président. En qualité de fonctionnaire, nous ne sommes pas habilités à nous exprimer sans cet accord préalable quel que soit le sujet.

Merci d’avance pour votre compréhension.

Xxxxx XXXXXXX
Xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Université Grenoble Alpes

La liberté d’expression est un droit humain fondamental, protégé par l’article 10 de la convention européenne des droits humains, et l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

La CGT Université de Grenoble dénonce cette attaque contre cette liberté fondamentale. L’obligation de réserve n’est pas conçue comme une interdiction pour tout fonctionnaire d’exercer des droits élémentaires du citoyen. La liberté d’expression est d’ailleurs, expressément reconnus par l’article 6 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

La CGT Université de Grenoble invite les journalistes, « locaux ou nationaux », à s’intéresser de très près à ce que pourraient avoir à dire les personnels de l’UGA.

Que craint donc notre direction ?

Que les personnels leur racontent les conditions de travail à l’UGA ? Les salaires bloqués, les différences de primes entre les directeurs et les autres agents ? Le rythme de travail effréné pour arriver à boucler « l’intégration » mal organisée en temps imposé (comme le souligne l’expertise CHSCT sur la création de l’UI) ? Les ras-le-bol de voir toujours plus de moyens partir dans les changements de logos alors que des bâtiments tombent en ruine, quand ce ne sont pas les collègues qui tombent d’épuisement ?

Tout comme le gouvernement, la direction de l’UGA voudrait que nous nous taisions. Nous pensons au contraire qu’il est grand temps de se faire entendre. Les problèmes que nous subissons ici sont les mêmes que ceux des autres travailleurs, que ce soit du public ou du privé.

Soyons nombreux en grève et manifestation demain ! Rendez-vous à 9h45 devant l’INP, place Félix Viallet.