"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

mercredi 3 juillet 2019

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Le compte de résultat indique un bénéfice de près de 3 millions d’euros pour 2018 : l’université peut donc augmenter les primes, arrêter l’ATERisation des postes et augmenter régulièrement les agents non titulaires !

Le compte de résultat indique un bénéfice de près de 3 millions d’euros pour 2018 : l’université peut donc augmenter les primes, arrêter l’ATERisation des postes et augmenter régulièrement les agents non titulaires !

Comme chaque année, le compte de résultat 2018 présenté au conseil d’administration vendredi 28 juin, a confirmé l’excellente santé financière de l’Université, obtenue aux dépens de ses personnels et au prix de leurs conditions de travail.

Comme chaque année, les dirigeantes et dirigeants de notre Université ignorent studieusement leurs propres chiffres et prônent l’austérité.

En 2019, ils ont présenté un budget toujours plus en déficit, pour s’autoriser à imposer encore plus de restrictions et de souffrances humaines et faire grossir le bas de laine (plus de 12 millions d’euros aujourd’hui) destiné contre toute logique et contre toute raison à autofinancer une partie de notre emménagement à Nation. C’est le gouvernement qui doit donner une dotation spéciale à l’université pour son emménagement ! Paris 3 n’a pas les moyens ni la vocation de financer sur son budget ces coûts.

Où et quand cette farce s’arrêtera-t-elle ? Jusqu’à quand devrons-nous nous voir infliger des présentations budgétaires arrangées pour les besoins de la cause et sans rapport avec notre situation réelle ?

Cette année, ce sont près de 8 millions de recettes (60% de notre coût de fonctionnement sur un an) qui n’ont pu être intégrés dans les comptes budgétaires de l’Université, résultat direct de politiques du personnel qui ont abouti à handicaper gravement les services concernés. Cet argent est arrivé sur le compte en banque de l’université mais n’a pas été affecté dans la comptabilité. Cela a abouti à afficher budgétairement un déficit de trois millions alors que d’après le compte de résultat 2018 nous sommes en réalité bénéficiaires de près de... trois millions !

Les commissaires aux comptes, entre autres pour cette raison, ont refusé de certifier ces comptes.

Le CA n’a pas de base documentaire fiable pour discuter le budget prévisionnel, et tout cela n’empêche pas des déclarations d’une rare hypocrisie sur les "marges de manœuvres de moins en moins importantes" et "l’enveloppe de la masse salariale dont les crédits augmentent tous les ans" que l’on retrouve dans le Rapport de présentation de l’ordonnateur proposé aux élu.e.s du CA. Comment croire que nos interlocuteurs sont de bonne foi quand année après année ils passent sous silence les résultats nets lorsqu’ils sont positifs ? Les collègues qui participent avec régularité au chœur des pleureuses du déficit auront bien mérité du Ministère du Budget, qu’ils semblent vouloir représenter plus et mieux que la communauté universitaire qui les a élus...

Et peu leur importe apparemment que l’institution qu’ils dirigent soit au bord de l’effondrement et souffre d’une hémorragie de personnel et d’étudiantes et étudiants. Après eux le déluge, apparemment !