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mercredi 29 novembre 2017

Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille

Compte-rendu de l’assemblée générale de la communauté universitaire du mercredi 28 novembre sur le campus de Saint-Charles

Compte rendu de l’assemblée générale de la communauté universitaire du mercredi 28 novembre sur le campus de Saint-Charles

L’Assemblée générale du 28 novembre 2017 a rassemblé environ 80 personnes, enseignant-chercheurs-euses, biatss et étudiants-es. Le sujet en était le processus choisi par nos directions d’UFR (sciences, lettres et sciences humaines) pour l’élaboration de notre future offre de formation. Un responsable de département, membre élu du conseil d’UFR Sciences, et participant à ce titre aux réunions du comité de direction de l’UFR Sciences, est venu expliquer le point de vue de la direction, justifiant les approches prises par l’inadéquation entre ce qui est proposé et les moyens humains dont nous disposons.

Plusieurs collègues impliqués dans la conception des maquettes depuis deux ans, en sciences comme en lettres et sciences humaines, ont alors pris la parole, témoignant de la colère et de la souffrance qu’ils éprouvent face à ce qu’ils estiment être une perte de sens de leur engagement d’enseignants-chercheurs.

Voici quelques-uns des points soulevés :

— Les décisions sont prises de manière opaque, sans consultation de la communauté qui n’est informée qu’une fois ces décisions prises. Cette manière de faire constitue une mise en cause supplémentaire de la collégialité, dont certains anticipaient le dépérissement avec la mise en place de la LRU. Par ailleurs les décisions sont toujours justifiées par des arguments techniques auxquels le personnel de terrain n’a pas accès.

— La demande de création d’une liste de diffusion de type forum, non censurée, qui permette de communiquer rapidement et simplement avec toute la communauté, autour des problèmes qui sont les siens, a été réitérée.

— Le système hiérarchique, renforcé par la LRU, fait peser sur le personnel tout le poids des exigences des tutelles. Par ailleurs, la hiérarchie elle-même est court-circuitée par ceux qui ont les bons réseaux, ce qui est source de passe-droits inacceptables et générateur d’inégalités au sein d’une même composante.

— Un logiciel, répondant au doux nom de pacome, est imposé à des personnels non formés à son utilisation. C’est ce logiciel opaque, au fonctionnement très lourd, qui est invoqué par les instances pour automatiser la prise de décision, comme on invoque un oracle.

— Après avoir défendu la nécessité de profondes réformes dans nos formations, les UFR ont progressivement récusé toutes nos propositions en ce sens et rendu notre production vide de sens. À quoi bon alors faire ce métier ? Peut-on travailler en étant sûr de nous retrouver en échec ?

— Le morcellement et la mise en concurrence nous minent. Des collègues évoquent à cet égard l’exemple des « école universitaires de recherche » qui, au sein même de notre établissement, disposeront de millions d’euros pour former quelques centaines d’étudiants, lorsqu’ailleurs c’est la misère.

— On nous promet de nouveaux changements dès l’année prochaine, de sorte que tout le travail effectué depuis deux ans sera probablement jeté à la poubelle très bientôt. De qui se moque-t-on ?

— Les personnels de toutes catégories souffrent de la situation actuelle, et l’avenir de nos étudiants est en jeu. Il nous faut agir, et vite. Car le pire, que l’on nous dit bientôt passé, s’avère être toujours quelques pas devant nous.

Nous appelons à une nouvelle Assemblée Générale de la communauté universitaire (étudiants, biatss et enseignants chercheurs) de tous les sites,

à Saint-Charles le jeudi 7 décembre à 12h30

afin de continuer à recueillir les témoignages et envisager les actions à mener.