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lundi 30 janvier 2017

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Mobilisation contre la fusion, Assemblée générale mardi 31 janvier à 15H

Mobilisation contre la fusion
Assemblée générale mardi à 15H

Le Conseil d’Administration de l’établissement a donc approuvé lors de sa séance du 16 décembre 2016 la feuille de route menant à la construction d’une nouvelle université, soit une université fusionnée rassemblant les universités Paris 3, Paris 5 et Paris 7, par 19 voix pour et 16 voix contre. Ce vote a eu lieu en opposition à toutes les consultations sur cette feuille de route menées à bien jusqu’alors ; ce vote a eu lieu contre les promesses qui ont été faites par l’équipe dirigeante.

Les consultations organisées dans plusieurs composantes ont confirmé le vote de décembre 2014 aux conseils centraux : les collègues avaient voté contre la fusion ! Et ils n’ont pas changé d’avis, contrairement au président, qui a demandé au CA, vendredi 16 décembre, d’engager notre université vers la fusion malgré l’engagement très clair : « l’université ne s’engagera pas sur la voie de la fusion » sur lequel les conseillères et conseillers sur ses listes ont été élu.e.s.

À l’UFR Art & Médias, à l’UFR LLCSE (qui a accueilli aussi le vote de personnels d’autres composantes et d’autres services), aux départements LGC et LLFL, à la DiRVED, dans toutes les composantes où un vote a été organisé, les résultats sont compris entre 75 % et 100 % de NON à la question proposée au CA. La participation est proche de celle de la plupart des élections universitaires, même là où le vote a été difficile à organiser.

Ce vote a été dans le même sens pour les instances élues et représentatives consultées à ce jour : au Comité Technique (CT) : 6 contre (3 CGT + 1 FO + 2 CFDT) et 3 abstentions (CFDT) ; au Conseil Académique (CAC) : 39 contre, 13 pour et une abstention (75 % de NON).

La légitimité de ce Conseil d’Administration et de ses décisions est fortement contestable, la nature même du vote venant le confirmer. Le Conseil d’Administration est composé de 8 enseignant.e.s-chercheur.e.s de rang A, de 8 enseignant.e.s-chercheur.e.s de rang B, de 6 représentant.e.s BIATSS, de 6 élu.e.s étudiant.e.s et de 8 personnalités extérieures. Sur ces 36 conseillères et conseillers, seul.e.s 28 sont issu.e.s et élu.e.s de l’université les 8 personnalités extérieures ayant été proposées par le Président. Le résultat du 16 décembre est donc à remettre en perspective avec ce constat sur les membres élu.e.s internes à l’établissement et le résultat contre cette feuille de route est aussi sans appel : 16 voix contre, 11 pour. Le Président n’a pu faire passer cette feuille de route que grâce aux personnalités extérieures du CA.

Depuis ce vote, le travail de construction d’une université unifiée a débuté. Les dirigeants de l’USPC commencent à intégrer et restructurer les Ecoles Doctorales (en opposition même à ce qui est indiqué sur la feuille de route, à savoir qu’aucun rapprochement de composante ne serait imposé. Or, cette restructuration a été réalisée sans consultation…). C’est un début et c’est plus simple pour commencer la fusion. Tout ceci allant a contrario du discours officiel où il n’est question que de discussion autour de cette université fusionnée.

Depuis ce vote, la communauté universitaire n’est pas restée inactive.

Le Conseil académique à une majorité de plus de 75% des conseillers (voir motion en ligne), demande :

  • l’organisation rapide d’élections aux conseils centraux de l’université pour l’ouverture d’un vrai débat sur l’avenir de l’université pour que le choix revienne enfin à la communauté universitaire,
  • l’arrêt du processus menant à la création d’une université fusionnée avec en particulier la restructuration des écoles doctorales.
    Un rassemblement devant le CA de vendredi 27 janvier a eu lieu rassemblant plus de cent personnes. Les manifestants ont interpellé les membres du CA pour leur signifier l’opposition majoritaire de la communauté de l’université contre le projet de fusion. Ils demandaient une démission des membres du CA pour permettre, à l’occasion de nouvelles élections, un réel débat sur l’avenir de l’université. On ne peut travailler un an sur une option rejetée massivement. La direction de l’université a acté l’opposition de la majorité des collègues et des étudiants mais a refusé d’organiser des élections rapidement. Ils veulent travailler et faire travailler tout le monde sur comment fusionner…

TOUT CECI N’A AUCUN SENS et empêche l’efficacité, l’efficience de notre établissement dans toutes ces strates : formation, recherche, procédures administratives, suivi des étudiants… Le temps qui pourrait justement être employé à améliorer tout ceci est dilapidé : si cette présidence a du temps à perdre, l’UNIVERSITE non… Elle doit se recentrer sur ses missions de services publiques : l’enseignement et le recherche, au lieu de ce jeu de construction artificielle de super structure dont nous n’avons pu que constater les effets durant ces dernières années ; le ratio coût / avantage est loin des promesses annoncées…

La présidence a promis de démissionner dans un an : arrêtons la procrastination…

Non, la fusion n’est pas inéluctable : la refuser, c’est la meilleure façon d’imposer au Ministère une vraie réflexion collective et démocratique sur l’avenir de l’enseignement supérieur, en région Île de France en particulier.

Nous vous invitons à venir nombreux discuter à l’Assemblée générale, organisée à l’appel de la CGT FERC Sup Paris3, des personnels et étudiant.e.s de l’UFR arts et médias réuni.e.s en assemblée générale lundi 23 janvier, de la FSU, de l’UNEF, de SUD Etudiant et des élu.e.s doctorant.e.s des conseils :

mardi 31 janvier 2017

de 15h à 16h

Salle D 02, Campus Censier

  • Retrouvez les motions en ligne (CAC, Arts et médias, LLCSE, …) ainsi que nos autres publications (contractuels, fusion et autres) : http://paris3.fercsup-cgt.net/
  • Une heure mensuelle d’information syndicale a été déposée pour l’AG de mardi. Vous pouvez donc y aller sur le temps de travail.... Référence : Article 5 du Décret n°82-447 du 28 mai 1982