Pourquoi la CGT FERC Sup ne participe pas aux élections des trois conseils centraux de l’Université Toulouse-Jean Jaurès

La vocation première d’un syndicat revendicatif est d’être auprès des personnels pour construire avec eux le rapport de force nécessaire à la défense de leurs intérêts.

Concernant la présentation de listes CGT
aux élections du 22 et 23 mars 2016

Depuis la loi LRU et les réformes qui ont suivi, la collégialité dans les universités est devenue formelle. La majorité des décisions sont instruites et prises presque entièrement en amont des conseils. Ces derniers se transforment alors en simples chambres d’enregistrement. Ce phénomène est accentué par la bureaucratie galopante qui sclérose nos métiers de l’enseignement et de la recherche et ne laisse plus le temps nécessaire aux conseils pour débattre des orientations politiques de fond.

Ainsi, même si ces conseils permettent de porter nos revendications dans des instances qui ne peuvent plus malheureusement entendre la voix des personnels, la participation de la CGT se réduit en fin de compte à une série de déclarations politiques sans débat ni possibilité, même infime, de peser sur les décisions. Le travail dans ces instances, autant chronophage qu’inopérant, concentre l’énergie et le temps du syndicat sur un dialogue continu et infructueux avec les représentants de la direction. Alors que, dans le même temps, la souffrance au quotidien des personnels demande un investissement de plus en plus important au plus près du travail pour construire des revendications et des moyens de lutte efficaces pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents.

Ces constats ont conduit le Congrès de la CGT FERC Sup du 25 février 2016 à décider de ne pas présenter des listes CGT à ces élections afin de se rendre plus disponible pour les personnels.

Le syndicat portera tous ses efforts sur le CT et le CHSCT. Il reste donc fortement mobilisé pour défendre les intérêts des personnels et leurs conditions de travail. De même que ses élus à la CPE demeurent tout autant attentifs aux conditions de promotion et d’avancement des personnels.

Concernant le soutien du syndicat CGT-UT2J
à une ou plusieurs listes

À l’instar du contexte national d’un brouillage des fondements politiques des partis, fondements qui devraient normalement structurer la vie politique, et des dérives affairistes et bureaucratiques de la démocratie représentative, les lignes politiques de démarcation entre les deux champs qui s’affrontent (Ensemble Autrement et L’UT2J c’est vous) pour ces élections semblent infimes voire inexistantes. Malgré la qualité et la sincérité des personnels engagés sur ces listes, ces élections prennent alors nécessairement l’allure de course de petits chevaux. Les arguments échangés et les professions de foi restent formels et la bataille de fond se situe dès lors pendant la constitution des listes et ne repose que sur des jeux de personnes et de compétences ou d’expertises supposées. Dans ce contexte, la CGT n’a pas vocation à prendre parti pour l’un ou l’autre de ces collectifs. Elle ne soutiendra donc aucune liste. Elle regrette que certains syndicats soient si empressés à construire des listes à géométrie variable, prenant ainsi le risque de devenir des organisations de sélection d’élus, plutôt que des organisations de lutte pour la défense des intérêts des personnels et du service public.

Ces constats ont conduit le Congrès de la CGT FERC Sup du 25 février 2016 à décider de ne soutenir aucune liste aux élections des 22 et 23 mars.

Quelle que soit la liste qui l’emportera, l’expérience des deux mandats précédents dont chacune des listes en présence est l’héritière nous l’a montré, il faudra défendre pied à pied et quotidiennement les intérêts des personnels.

Les agents, titulaires et contractuels de l’établissement peuvent compter sur la présence du syndicat CGT-UT2J pour cela !

 Télécharger le communiqué du syndicat CGT-UT2J du 21 mars 2016
(élections aux 3 conseils de l’UT2J et dégel du point d’indice)