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mardi 1er décembre 2015

Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.

Figeac et département d’espagnol : communiqué du syndicat CGT FERC Sup-UT2J

Dans notre adresse au président du 15 octobre 2015 concernant les difficultés rencontrées par nos collègues du département d’espagnol, nous en appelions à son obligation de garantir la santé physique et mentale des personnels placés sous sa responsabilité. Comme nous l’avions fait précédemment à propos de la situation à l’IUT de Figeac.

Nul n’ignore donc désormais plus la situation de conflit et de malaise qui existe et subsiste au sein de ces deux composantes de l’université.

Dans les deux cas, malheureusement, le président de l’université ne met pas en œuvre tous les moyens qui permettraient de résoudre au mieux des situations de dysfonctionnement dues dans l’une et l’autre de ces composantes universitaires à un mode de direction [1] générateur de conflits, de mal-être et de souffrance au travail.

Dans le cas de l’IUT de Figeac, plus d’une année et demie après le dépôt d’un droit d’alerte par la CGT, la direction refuse encore de diligenter l’expertise qui permettrait d’explorer le travail réel au sein de l’IUT, les conséquences de l’organisation du travail mise en place et les rapports hiérarchiques imposés par la direction. Au lieu de cela, la direction de l’université se propose de confier à une officine privée un diagnostic management et de procéder à l’accompagnement au changement. Rien qui ne permette de sortir de l’ornière actuelle les personnels qui pâtissent quotidiennement de la situation délétère actuelle.

Pour le département d’espagnol, la présidence a fini par accepter de solliciter l’intervention d’un médiateur mandaté par le rectorat mais, n’attend même pas les conclusions du médiateur pour organiser à la va-vite le remplacement de la directrice du département démissionnaire avec des élections déjà contestées. Mieux, deux des enseignants qui voulaient faire respecter les droits des personnels précaires sont renvoyés devant la section disciplinaire de l’établissement.

Chaque fois des dispositions qui ne font qu’accroître les tensions et les difficultés au sein des composantes concernées. Tensions d’autant plus exacerbées que notre communauté est entrée en période préélectorale où certaines prises de positions, loin d’engager à la responsabilité et à l’apaisement, dessinent déjà les lignes de l’affrontement à venir pour la prise du pouvoir.

Force est de constater que la recherche de conditions de travail dignes et apaisées n’est ni au centre des décisions prises, ni la préoccupation première des prises de positions des uns ou des autres. La politique de gestion des ressources humaines ne se borne pas à la redéfinition des fiches de postes toujours plus réductrices et contraignantes ou à l’application froide ou impersonnelle de textes réglementaires. L’interprétation des textes législatifs et leur application rigoureuse et restrictive ne peut en aucun cas permettre au président de s’affranchir de son obligation non dérogatoire [2] de garantir la sécurité et la santé physique et mentale de tous les personnels (enseignants et personnels BIATSS, titulaires et contractuels) de son établissement.

C’est pourquoi, aujourd’hui, la CGT FERC SupUT2J appelle solennellement le président à prendre la mesure de la situation et toutes les dispositions, nécessaires pour garantir la sécurité ainsi que la santé physique et mentale des personnels de l’IUT de Figeac et du département d’espagnol.

Le syndicat CGT FERC Sup-UT2J se réserve la possibilité d’interpeller le CHSCT de
l’établissement dans ce sens.


[1Pourtant issues dans l’une et l’autre de forces syndicales différentes

[2Directive européenne de 1989