CT annulé, déclaration intersyndicale

Il y a huit jours, Messieurs Jobert et Chambaz, respectivement présidents de l’université Paris-Sorbonne et de l’UPMC, annonçaient fièrement la fusion programmée de nos deux universités.

Libre à chacun de penser ce qu’il souhaite sur le "fond" du projet ; mais force est de constater que la "forme" de l’annonce est extrêmement mal vécu par les personnels de Paris-Sorbonne et témoigne de bien peu d’égard vis-à-vis de la représentation légale et syndicale de l’université.

Médias mis dans la confidence avant les personnels, annonce de la mise en place de groupes de travail avant même une quelconque décision du Conseil d’Administration, calendrier verrouillé et à marche forcée, tout est méticuleusement mis en place pour que rien ni personne ne puisse freiner, contester, amender la nature même du projet. Tout juste accorde-t’on aux élus des différents conseils et commissions le droit de "participer" à de futurs groupes de travail censés valider cette fusion qui n’ose même pas dire son nom.

Messieurs Jobert et Chambaz ont assurément de bonnes raisons de s’engager vers la fusion des deux universités qu’ils gouvernent actuellement.

Un minimum d’élégance aurait voulu qu’ils associent les représentations démocratiques de leurs établissements à ces premières tractations.

Mis devant le fait accompli, nous, représentants élus des groupes FercSup-CGT, FSU, Sgen-CFDT et SnaSub au Comité Technique de Paris-Sorbonne, décidons ce jour de ne pas siéger au CT "extraordinaire" convoqué par notre président Barthélémy Jobert.