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mercredi 5 octobre 2011

Site web du Syndicat CGT FERC Sup Université Savoie Mont Blanc

Le grand emprunt

Faut‐il se féliciter du Grand Emprunt (Equipex, Labex, Idex, SATT…) comme le font la plupart des présidents d’universités ou au contraire être inquiet de cette nouvelle carte universitaire redessinée par les IDEX et autres Labex, etc…. et qui seront donc les « pôles d’excellence » tant souhaités par ce gouvernement, tout entier dévoué au service des grands patrons car ce n’est pas l’excellence qui a retenu l’attention du jury mais la profitabilité de ces projets.
Le grand emprunt poursuit avant tout une logique économique et financière.
Les IDEX vont être pilotés par des fondations de coopération scientifique qui géreront leur budget dans la plus grande opacité, les personnels Biatoss et E.C. n’y seront pas représentés, seuls quelques enseignants‐chercheurs ou chercheurs impliqués dans l’IDEX siégeront au conseil d’administration de ces fondations.
Dans ce contexte l’excellence va vite devenir l’exclusion. En effet, elle va absorber une grande partie des crédits récurrents.
En même temps, les restructurations et/ou fusions vont rapidement s’organiser et émerger les tant attendus Pôles Universitaires de Proximité (les excollèges universitaires des projets remontant aux années 80) qui serviront de sas (tri collectif) à bas prix pour les étudiants candidats à l'excellence... D’ores et déjà 25 PUP ‐ Pôle universitaire de proximitésont en cours d’élaboration, Valérie Pécresse l’a annoncé : « En même temps que nous cherchons à faire émerger des pôles universitaires à visibilité mondiale, nous souhaitons consolider les pôles universitaires de proximité – P.U.P. Nous travaillons ainsi à la mise en place d’un premier cycle universitaire fondamental qui réunirait les classes préparatoires, les classes de BTS, les IUT, les licences, jusqu’à la licence professionnelle, et aurait vocation à dynamiser l’enseignement supérieur dans les villes moyennes. » « Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : toute université a vocation à faire de la recherche et à décerner des diplômes de master 2, voire des doctorats, de préférence dans le cadre des PRES afin de proposer une formation pluridisciplinaire à la recherche ».
Dans les faits il s’agit d’une véritable politique de destruction du service public d’enseignement supérieur et de recherche, c’est pourquoi la CGT combat les orientations gouvernementales en défendant un maillage équilibré sur l'ensemble du territoire avec des coopérations entre établissements au bénéfice de tous quelle que soit l'origine sociale et géographique.
La CGT considère que l'investissement dans notre secteur relève de la responsabilité de l'État et doit se faire sur une vision à long terme que seuls les crédits récurrents peuvent permettre.
Nous nous opposons à la dérive du financement sur projets, à la financiarisation et au recours de plus en plus fréquent au capital privé et défendons les principes d'un engagement fort de l'État dans l'enseignement supérieur et la recherche.
La Ferc Sup CGT défend les principes qui ont fondé la création d'un Service Public et d'une Fonction Publique indépendants du pouvoir financier et politique qui garantisse, à tous les citoyens, un libre accès à l'Éducation et à l'Enseignement Supérieur.
Elle combat la culture de « l'excellence » qui ne peut aboutir qu'à l'exclusion, elle lutte pour que le caractère national des diplômes perdure et pour qu'un lien fort subsiste entre les diplômes, les qualifications et les conventions collectives.