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jeudi 29 avril 2010

Site web de la CGT FERC Sup de l’Université de Perpignan Via Domitia

Perpignan : expulsion d’un étudiant tunisien

Wael EL ABED, jeune étudiant tunisien de l’UPVD, a été arrêté le 19 avril dernier lors d’un habituel contrôle au faciès dont la police française s’est fait la spécialité. Placé immédiatement en rétention administrative puis assigné à résidence, il est menacé d’expulsion pour « échec scolaire » alors que très gravement malade plusieurs semaines durant, il a fourni à l’administration universitaire les justificatifs de son hospitalisation.
De l’avis de tous, ses employeurs privés jusqu’au Président de l’UPVD qui a pris fait et cause pour l’étudiant dans un courrier adressé au préfet, M. EL ABED est un garçon méritant, sérieux et très motivé à réussir ses études.
Politique du chiffre, fixation sur l’immigration et les populations d’origine maghrébine, les gouvernements de droite nous ont habitué à ce type de stigmatisation, surtout lorsqu’il s’agit de faire oublier une situation sociale et économique catastrophique, une impopularité record et une réforme des retraites antisociale et autocratique voulue et pensée pour de seuls motifs idéologiques.

La FERC-Sup CGT apporte un soutien sans failles à Wael EL ABED et ses proches.
Nous tenions à rappeler que l’Université de Perpignan demeure une université pluridisciplinaire en grande partie grâce à ses étudiants étrangers. Nous avions été alertés de continuelles tracasseries administratives liées au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux dans les services préfectoraux, il semble bien que la décision inique dont est victime cet étudiant augure d’une volonté gouvernementale d’organiser localement la chasse aux immigrés

Plus que votre soutien ou votre compassion, nous avons surtout besoin de votre présence et de votre mobilisation,

Jeudi 29 avril 2010, entre 12 et 14h.

devant l’entrée principale de l’Université.
Nous invitons toutes celles et ceux qui s’opposent à cette politique à manifester notre soutien fraternel à Wael EL ABED, et par delà lui, aux ressortissants étrangers qui font la richesse de notre université.
Refusons ce climat délétère, battons nous tous ensemble pour que Wael EL ABED soit immédiatement libéré et puisse poursuivre ses études.