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mercredi 22 avril 2009

Enseignants-chercheurs et CNU : position de la CGT au Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’État du 9 avril 2009

Déclaration de la CGT

Le débat sur le décret applicable aux enseignants-chercheurs ne fait que mettre en relief les dispositions de la loi LRU du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités dans les universités.

Au coeur de cette loi nous retrouvons la déconcentration, le rôle et les pouvoirs des Présidents. Le représentant du MEN vient de parler d’équilibrage niveau national, niveau établissement. Là est bien la question centrale.

Les débats portent sur les garanties nationales. Les problèmes, les revendications qui en découlent vont du recrutement à la modulation des services. Nous admettons qu’il n’est pas facile de trouver des bases réglementaires juridiquement non contestables et en même temps satisfaisantes pour les enseignantschercheurs en matière de recrutement, services, évaluation etc. Mais pour cela il est
nécessaire de prendre appui sur l’existant, sur les pratiques de l’université et de la recherche publique y compris en intégrant les évolutions du métier ces dernières années. Il faudrait prendre en compte réellement les revendications exprimées.

Pour cela le service doit être mesuré à partir du quantifiable, c’est-à-dire l’enseignement proprement dit. Vouloir quantifier le non quantifiable c’est-à-dire le temps de recherche, d’étude, les tutorats et les prestations diverses c’est la porte ouverte à toutes les formes de conflit.

On risque très vite de retomber dans l’élitisme chez les enseignants-chercheurs, le mandarinat avec tous les effets pervers du « bien plaire » du fonctionnaire qui cherche à se vendre, toutes situations rencontrées fréquemment dans le privé. Les universités sont mises sous contrainte. L’optimisation des budgets et de la masse salariale sont les nouveaux guides de bonne conduite.

Cette marche forcée vers plus de libéralisation inquiète à juste titre l’ensemble des personnels des universités des grandes écoles et des secteurs de la recherche publique.

Personne n’ignore ici l’ampleur et l’ancrage du conflit dans les universités et la recherche.

Dans ce contexte et tenant compte y compris des avis du CTPU il nous paraissait souhaitable de retirer le texte de l’ordre du jour.

Mais en cas de maintien du texte à l’ordre du jour nous voterons contre.

Voir le résultat des votes sur l’extrait du compte rendu diffusé par l’UGFF.